Nos projets

Nous finançons des projets à proximité de deux grandes villes.
Ces projets sont :

Projet « Irulas »

Depuis le mois de mars 2020, une nouvelle collaboration, initialement pour 3 ans, a démarré avec une grande association humanitaire indienne appelée « Terre des Hommes CORE ». Si c’est un succès et que nous en avons toujours la possibilité, nous pourrions prolonger cette action.

l y a plusieurs années, deux de nos plus anciens administrateurs, Elisabeth et Jean, ont fait la connaissance de cette belle association en Inde : « Terre des Hommes Core », fondée par Mr Chezian il y a plus de 25 ans. Ils ont pu se rendre sur place, rencontrer Mr Chezian, et découvrir ses nombreuses réalisations dans l’aide aux enfants. En 2017, Mr Chezian nous a rendu visite et nous a exposé son association.

Mr ChezianMr Chezian, fondateur de Terre des Hommes Core (Children’s Organization for Relief and Education = organisation d’assistance et d’éducation pour les enfants)

Comment a-t-il commencé ? Il est né en 1969 et a grandi à Chennai où il est a vécu jusqu’au décès de ses parents en 1991. Il quitte alors Chennai pour Tiruvannāmalai à l’âge de 22 ans. Il est directement touché par la misère qu’il rencontre, les petits enfants abandonnés, mendiants et errant dans les rues. Il s’implique directement pour leur apporter protection et assistance.

C’est en avril 1994 qu’il loue une petite maison aux alentours de Tiruvannāmalai pour prendre soin de 4 petits enfants mendiants et abandonnés. Très vite, il en accueille de plus en plus et devient une seconde famille pour ces enfants, sans famille…

Toute sa vie a donc été dédiée à l’aide aux enfants de son pays. Il se bat pour faire reconnaître le droit des enfants par le gouvernement indien et gagne petit à petit la reconnaissance des autorités. Il a participé à la création du « Juvenil Justice Act » en 2015, une loi pour la protection des enfants.

Ses principaux projets :

Il aide les jeunes filles mariées illégalement ou en passe d’être mariées avant l’âge légal, il recueille les bébés abandonnés et organise leur adoption par des familles indiennes, il s’occupe d’enfants handicapés pour lesquels aucune infrastructure n’existe, s’occupe des enfants ayant le sida et abandonnés par leur famille, il aide des mères de familles à obtenir un petit revenu en leur donnant accès au travail, il recueille des milliers d’enfants perdus dans les gares ou dans les rues, il part à la recherche de leurs familles, parfois loin dans le Nord du pays, et réussi dans 80 % des cas à ramener ces enfants à leurs familles … Si pour une raison ou une autre l’enfant ne peut pas rentrer chez lui, il les prend en charge dans un de ses établissements et leur donne une chance de retrouver de la sécurité et de l’affection auprès du personnel encadrant, spécialement formé pour les aider.

Nous avons pu rencontrer à plusieurs reprise Mr Chezian et construire avec lui une relation de confiance avant de nous engager dans un nouveau projet. En novembre dernier, nous avons eu la possibilité de visiter à nouveau son organisation, dont voici quelques photos :

  • Home recueillant les bébés abandonnés, qui seront vite adoptés par des familles indiennes. En ce qui concerne les enfants plus âgés ou handicapés, l’adoption est beaucoup plus difficile et ces enfants seront plus tard admis dans différents homes de TDC, selon les besoins de l’enfant.

Avec le coordinateur de notre projet, nous sommes allés à la rencontre de plusieurs familles Irulas afin de se rendre compte dans quelles conditions ils sont obligés de vivre.

Tribu Irulas :

  • Rencontre avec une maman de 3 enfants, dont un petit handicapé. Ils vivent dans cet abri de bus, ne possèdent que quelques chiffons et une petite casserole où cuisent quelques tomates…
  • Rencontre avec 2 petites filles issues d’une famille de 9 enfants. A ce moment de la journée, les aînés et les parents étaient partis ramasser des ordures qu’ils récoltent dans ces grands sacs et revendent pour un peu de monnaie… La famille n’a pas de terre, pas de hutte pour s’abriter, ils vivent sous cet arbre…
  • Rencontre avec une autre famille, vivant dans des huttes percées. TDH leur a fourni des bâches pour colmater les trous… Ils vivent au bord du chemin, sans adresse, sans revenu, sans aide… La magnifique rizière juste derrière, ils ne peuvent pas y toucher…
  • Autre famille Irulas rencontrée, une jeune maman nous présente son nouveau-né et son petit garçon :

 

L’aide d’EDP pour TDH Core :

En ce qui nous concerne, nous participerons à un nouveau projet de cette association, dont le but est de venir en aide à des enfants exclus du système.

Irulas, c’est le nom d’une tribu indienne dans le district du Tamil Nadu. Ces personnes vivent dans l’arrière-pays, dans la nature, ils n’ont pas d’éducation, et ne connaissent pas leurs droits. Par conséquent, ils ne reçoivent aucune aide de l’Etat car ils ne sont pas déclarés à la naissance. Administrativement, ils n’existent pas. Ils n’ont pas de terres, ne possèdent rien et n’ont pas d’adresse, ce qui ne leur permet pas d’obtenir une aide sociale de l’Etat. Quand par chance, quelques enfants de la tribu Irulas sont acceptés dans une école de village, ils sont généralement rejetés par les autres enfants et abandonnent très vite l’école.

Ces familles vivent principalement de la chasse de rats et de serpents. Ils ramassent aussi les ordures qu’ils trient et revendent pour quelques roupies à des petites entreprises qui vont aussi revendre ces déchets à de plus grandes entreprises, pour finalement les recycler.

Mais bien avant de vouloir leur apporter une éducation à l’école, il faut leur apporter une aide en matière d’hygiène, de nourriture et d’assistance sociale. Ils sont les exclus de la civilisation et Mr Chezian veut se battre pour leur reconnaissance par l’Etat.

Le projet consiste donc à engager des personnes compétentes pour entrer en contact avec eux, les mettre en confiance et leur apporter le minimum d’aide là où ils sont. Il ne veut pas enlever les enfants à leurs familles pour les mettre dans des homes, mais bien aider toute la famille à s’en sortir et petit à petit les intégrer dans la vie des villages et dans les écoles.

Le défi est de taille, car cette tribu est disséminée dans tout le Sud de l’Inde, il faut les trouver, et progressivement développer avec eux une relation qui leur permettra d’évoluer vers une vie meilleure.

A long terme, et comme pour tous ses projets, Mr Chezian va se démener pour obtenir un financement partiel de l’Etat. Mais cela prendra des années, où il faudra apporter un dossier solide avec un recensement de cette population, détaillé et suffisamment édifiant pour convaincre le gouvernement de prendre part à la vie de ce peuple Irulas.

Concrètement, TDH Core va apporter son aide à une cinquantaine d’enfants et leurs familles, qui sont rejetés des écoles, qui manquent d’hygiène et de soins de base. Une classe d’accueil sera ouverte près de leur tribu pour accueillir les premiers enfants et leur apporter un accès à la nourriture pour commencer.

Voici quelques photos que nous avons reçues de notre contact chez TDH. Ce sont les premiers enfants que nous allons aider :

Mr Chezian et son équipe apportent aux familles, une fois par mois, des kits d’hygiène comprenant du savon pour la peau, du savon pour laver les vêtements, du dentifrice, une brosse à dents, une barre énergétique….

Ils peuvent aussi être directement soignés sur place …

Comme on a pu s’en rendre compte, la misère en Inde et les injustices sociales sont toujours d’actualité.

Le comité tout entier a été touché par la vie de cette population des Irulas et après de longues réflexions, réunions avec les responsables sur place, nous avons décidé de nous lancer dans ce nouveau projet.

Nous recevrons tous les jours des nouvelles de l’avancement de cette action et nous vous tiendrons informés par des rapports dans les prochains Namastaï.

Evolution du projet :

Nous sommes maintenant en juillet 2020, soit 4 mois après le lancement de ce cette collaboration.
2 centres ont été créés, ce ne sont pas des écoles, mais des centres d’accueil où les enfants sont pris en charge par des assistants sociaux. Ils reçoivent une éducation sur l’hygiène, la nutrition, le savoir vivre, comment bien se comporter en groupe, … Les éducateurs nous informent que ces enfants sont très réceptifs, ils s’habituent à une forme de routine, et se présentent tous les jours dans les 2 centres : Kasthambadi et Ponnur.

Petit à petit, ils apprennent aussi à compter, ils apprennent l’alphabet et commencent à écrire leur prénom et nom de famille… tout cela se fait à travers des jeux, dans la bonne humeur. Vous pouvez voir quelques vidéos sur ce site.

Bien entendu, en Inde comme partout dans le monde, le corona virus est passé par là. Les enfants, ainsi que leur maman sont sensibilisés aux gestes barrières, au lavage des mains et à l’hygiène. Les adultes sont encouragés à porter un masque…

Des dons de nourriture sont distribués aux familles souvent très démunies, et d’autant plus durant cette longue période de lock-down toujours en cours en Inde. Les plus pauvres, sans revenus, ont encore plus difficile à trouver des petits jobs pour faire vivre leur famille. L’aide de TDH Core & EDP est en ce moment encore plus nécessaire que jamais.

Des Homes

L’association EDP accueille environ 235 enfants dans deux homes, situés chacun à proximité des grandes villes de Hyderabad et de Thiruvannamalai. Les homes de Malkapur (Hyderabad) et de Randam (Thiruvannamalai) ont été construits par l’association.
L’association EDP finance les charges d’entretien et d’occupation des lieux, les salaires du personnel, la nourriture, les soins de santé, les frais de scolarité, des habits… Ces institutions fournissent du travail à 38 Indiens.

Le home de Malkapur
(Hyderabad) :

Ce fut le 1er home. Au départ nous avons loué une maison un peu en dehors de la ville et nous avons recueilli 30 enfants qui venaient principalement des bidonvilles (slum) avoisinants.
La maison étant devenue trop petite nous avons acheté un terrain situé à 50km de la ville et y avons construit un home qui nous permet à présent de recueillir 185 enfants.
Dans ce home, l’éducation scolaire y est donnée jusqu’à la 10ème année. Après cela les enfants qui en ont la capacité suivent des cours supérieurs en dehors du home.
Dans ce home, nous avons un grand terrain qui nous permet de faire de la culture et de l’élevage.
Ce travail soulage le coût de la maintenance mensuelle et donne des produits frais aux enfants.
L’école du home a été reconnue par le ministère en 2011.
Notre action se concentre plus spécialement sur la place de la femme. Ainsi, privilégions-nous l’accueil de jeunes filles qui constituent maintenant 75 % de nos effectifs.
Pareil choix nous contraint à modifier la structure de notre home.
Nous souhaitons démarrer la construction d’un premier étage réservé à la population féminine du home dès 2018.
Pareillement, l’ouverture de places supplémentaires nous permettra d’accueillir 200 enfants au lieu de 185 actuellement.

Le home de Randam
(Tiruvannāmalai) :

C’est le second home. Au départ nous avions loué une maison un peu en dehors de la ville de Chennai, à Āvadi. Nous y avons recueilli 46 enfants pauvres.
La maison n’était pas située idéalement pour y éduquer des enfants. Nous avons donc acheté un terrain situé à 12 km de la ville de Tiruvannāmalai et y avons construit un home qui nous permettra à présent de recueillir 46 filles.
Dans ce home, nous n’assurons pas l’enseignement et les enfants se rendent chaque jour dans les écoles avoisinantes. Après la 10ème année, les enfants qui en ont la capacité suivent encore des cours de l’enseignement supérieur dans d’autres établissements.
Dans ce home, nous avons un grand terrain qui leur permet de faire du sport, ainsi qu’un terrain dédié à la culture des légumes. Ce nouveau home a été inauguré en septembre 2015.

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